COUTURIÈRE AUTODIDACTE

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COUTURIÈRE AUTODIDACTE

Ou comment une couturière autodidacte, devient une créatrice spécialisée !
Eh oui, quitte à m’attirer les foudres de nombreuses collègues, je n’ai aucune honte à l’avouer : je n’ai aucun diplôme en couture.
Je n’en ai d’ailleurs aucun non plus, ni en gestion, ni en commerce, ni en marketing, mais pourtant, cela ne m’empêche nullement de pratiquer mon métier !
Mon métier, je l’ai appris, comme on dit : SUR LE TAS.

 

Le parcours d’une manuelle autodidacte

Rien ne me destinait réellement à pratiquer la couture, j’ai une licence d’Arts plastiques, et jusqu’à l’âge de 28 ans (j’en ai 46 aujourd’hui, que ça passe vite !!!), je n’avais jamais touché une machine à coudre.
Pourtant, j’ai toujours été une manuelle.

Petite, j’adorais dessiner.
Mes meilleurs souvenirs d’école, c’est lorsque l’on devait faire une production plastique ou encore lorsque Mme Martin, mon institutrice de CP, nous distribuait de la pâte à modeler. Je réalisais presque toujours une petite souris ou un petit lapin. Je m’attelais ensuite à modeler des petits habits, chapeaux et nœuds. Il faut croire que j’étais déjà attirée par la confection !
Plus tard en 6 ème, je passais mes cours de maths et EMT (beurk) à dessiner de petits personnages : « les bouffants » dans diverses tenues. Mais pourtant, l’idée de coudre, n’étais toujours pas là !
Je suis passée par toute sorte d’activités manuelles : le dessin, l’aquarelle, la peinture sur bois, verre, porcelaine, la sculpture, diverses techniques de modelage, les bijoux, la céramique… et j’en passe ! Mais jamais je n’ai pris de cours.
En fait, je ne suis pas faite pour ça !
Les rares fois où j’ai essayé, l’activité a perdu tout son attrait pour moi et je suis passé à autre chose.
Je suis une personne qui a besoin d’apprendre seule, d’expérimenter, de se tromper, de recommencer et surtout, j’ai besoin de créer ma propre technique.
J’aurais donc fait une très mauvaise élève. Le fait d’apprendre une technique précise ne découlant pas de mon expérience est une mission impossible pour moi.
J’ai besoin de réfléchir, expérimenter, rêver à mes réalisations et pour moi, il y a tout un processus derrière qui ne s’apprend pas à l’école ! Je dirais même que mes mains ont besoin de se sentir libre pour pouvoir créer.

 

Le déclic d’une couturière autodidacte!

Le déclic de la couture est arrivé lorsque j’ai eu ma première fille. Je suis une fan de vêtements pour enfant. J’aime avoir mes enfants bien habillés, mais je suis extrêmement difficile !
Un jour que j’étais dans une boutique, je me suis mise à observer une petite robe, à la retourner dans tous les sens, et je me suis dit que ça ne devait pas être si compliqué que ça. Je me suis rappelé mamie qui m’avait toujours dit « un jour, je t’apprendrais à coudre ». Elle était très douée mamie, elle savait tout faire. On en avait parlé de nombreuse fois, mais sans jamais franchir le pas. Mais malheureusement, à ce moment-là, elle venait juste de nous quitter !
Peut être est-ce pour ça, à ce moment précis qu’est venu le déclic !

Je me suis rappelé mamie, dans sa cuisine qui me confectionnais de jolies robes pendant que je faisais mes devoirs.

Et les regrets sont vite apparu, j’aurai tellement aimé apprendre avec elle!

 

Les débuts d’une couturière autodidacte

L’idée de confectionner moi même les vêtements de ma princesse a commencé à trotter dans ma tête. Et lorsque une idée me titille, je n’ai pas le choix, je dois foncer!
J’ai emprunté une machine à une amie, j’ai acheté du tissu, du fil, tout ce qui fallait et je m’y suis mise !
La première pièce que j’ai réalisée, ne sachant pas lire un patron, a été un désastre ! Il s’agissait d’un bloomer, et j’ai trouvé le moyen de me tromper : j’ai confondu la taille avec les jambes ! Et sur du Liberty en plus !!!
Certaines auraient arrêté, mais pas moi, j’ai persévéré et continué.
3 mois plus tard, je n’achetais plus un seul vêtement, je me suis acheté ma première machine et je passais tout mon temps libre à coudre des petites tenue. Ma petite Loëlia était non seulement la plus jolie des petites filles, mais aussi la mieux habillée ! Robes, jupes, T shirts, pyjama, manteaux, chapeaux, déguisements… Il n’y avait plus aucune limite. Mes enfants étaient ravis, et moi aussi ! la couture était devenu un support à mon imagination !
Et quelle fierté de se promener et de s’entendre dire « Oh, c’est trop beau, vous l’avez acheté où ??? » !
J’ai vite appris à réaliser mes propres patrons et développé mes propres techniques. Mon travail n’a pas toujours été parfait, mais j’ai appris de mes erreurs, j’ai travaillé, encore et encore jusqu’à ce que l’on ne puisse plus voir le moindre défaut sur mon travail !

 

Un apprentissage peu orthodoxe

Je pense que la majorité des « couturières pro » seraient surprise de voir la manière dont je travaille , car, je ne travaille pas comme elles !

Pour moi, ce qui compte, c’est l’arrivée, pas le chemin emprunté ! Et l’arrivée doit être parfaite !
Il faut dire que je suis une maniaque des finitions, un véritable radar !
En ce qui me concerne, ce qui m’a fait progresser, c’est l’exigence ! Tout doit être parfait ! Et lorsque je vois les finitions dans la plupart des boutiques, je pense que je n’ai pas à rougir de mon travail !
Cela ne me dérange aucunement d’avouer que je n’ai aucune formation en couture, ni diplôme, ni CAP, car je suis fière de mon travail !

Alors, je le dis tout haut : « JE SUIS CRÉATRICE, ARTISAN, COUTURIÈRE, AUTODIDACTE ET J’EN SUIS FIÈRE !!! » .

 

Mademoiselle Pap’ et Cie

 

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Mademoiselle Pap' et Cie

Hello, moi c'est Alexandra, je vis dans le Sud Ouest ou j'ai créé Mademoiselle Pap' et Cie. Auto entrepreneuse depuis de nombreuses années, j’ai décidé de réorienter mon activité dans la confection d’accessoires pour toute la famille. Depuis, je partage mon expérience, mes conseils, mes réactions et surtout plein d'inspirations pour l'organisation du grand Jour. Bonne visite !

6 Responses

  1. Tan

    Bonjour,

    Je suis également dans le même cas que vous au niveau de la couture et de la créativité. J’adore créer à ma manière et seule. (Les cours pour moi ont leur limites même si parfois ils peuvent donner un coup de pouce). Merci infiniment à vous pour votre article rassurant car adorant coudre moi-même mes vêtements (en corrigeant au fur et à mesure mes erreurs), je me sentais honteuse de ne pas avoir fait de formation ni d’atelier! 🙂

    Bon courage à vous et bonne année 🙂

  2. Audrey

    Bonsoir 🙂

    Je tombe complètement par hasard sur votre article…
    Je ne pouvais quitter votre univers sans un bravo et surtout un merci!

    Je me suis reconnue dans votre description…
    Je suis tombée dans la couture il y a 5 ans, j’apprends à chaque fois.. Donc je progresse ? (enfin j’espère)
    Complètement novice et autodidacte, jamais je n’aurai cru être capable de faire à partir d’un bout de tissu une jupe, une robe ou autre… Même si il y a des défauts, je suis toujours fière d’être allée jusqu’au bout. ?
    Mais il est vrai que sans formation, sans diplôme on se retrouve dans une espèce d ‘Illegitimité .
    Alors merci pour votre article qui redonne un peu de gloire à la passion 🙂 et l’envie de continuer de progresser et pourquoi pas se lancer dans de jolis projets “professionnels” (J’ai un peu de mal avec ce mot qui m’inspire plus une contrainte qu’un plaisir ??)
    Alors merci!
    Bravo pour votre entreprise et très bonne année ?

  3. MARIE

    bonjour ALEXANDRA ,à la recherche de renseignements pour créer mon auto entreprise, je tombe par hasard sur vos commentaires qui me rassure. autodidacte, je pratique la couture depuis toujours, assez doué,je peux créer peluches, vêtements, costumes historiques et j’adore cela. Chaque demande est parfois un vrai challenge et je suis très fière d’avoir réussi. Le seul hic est comment faire le bon créneau d’inscription , la chambre d’artisanat demande un diplôme que je n’ai pas! Rien n’est impossible en voyant votre parcours, merci, MARIE

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